Farfouillage...

lundi 31 août 2015

Blaze / Quand Dieu était un lapin

Oui, je fais deux livres dans un seul poste parce que j'en ai *compte* SEPT à faire en retard, donc excusez-moi. Je les aient regroupés parce que je les aient lus dans la foulée et que je les ai aimer au même niveau, ce drôle de lapin peut-être plus que l'autre.

Blaze de Stephen King

Paru en 2007
Chez Albin Michel

346 pages

7. 10 euros en Poche

"Colosse au cerveau ramolli par les raclées paternelles, Clay Blaisdell, dit Blaze, enchaîne les casses miteux. Son meilleur pote, George, lui, est un vrai pro, avec un plan d’enfer pour gagner des millions de dollars : kidnapper le dernier-né des Gerard, riches à crever. Le seul problème, c’est qu’avant de commettre le « crime du siècle », George s’est fait descendre. Mort. Enfin, peut-être… Ce suspense mené en quatrième vitesse, vrai roman noir, rappelle le meilleur de Jim Thompson ou de James Cain. Un inédit de King / Bachman miraculeusement retrouvé."

Le monde était rempli de fous qui ne cessaient de faire des conneries pour vous montrer combien ils étaient intelligents.

Un nouveau Stephen King, il faut avouer que l'idée ne me déplaisait guère. Je n'avais jamais entendu parler de celui-ci et je n'allais pas m'arrêter pour si peu ; je l'ai donc commencé dans l'espoir de redécouvrir l'auteur de ça sous un autre angle, qui promettait d'être moins horrible.

Très précisément sept pages plus tard, j'ai su que ce livre était bon. Je n'avais lu que la préface, l'aveu aux lecteurs, et j'étais comblée. J'aurais presque pu m'arrêter là. La fraîcheur de l'écriture de King quand il ne contait pas d’événements flippants était délicieuse. Je crois que ces sept premières pages ont été mes préférées de tout le livre.

C'était un bien bonne histoire, bien qu'il n'y ai pas foule d'action, mais avec un beau personnage principal, Blaze, qui, et ce changement fait du bien, est stupide comme ses pieds à-cause des coups qu'il a ramassé de son père. On alterne avec le présent et son enfance, on jongle entre son imagination, les apparitions de son ami Georges et la réalité. J'ai trouvé le tout très bien dosé, assez drôle (ça reste un roman noir quand même, hein, ne vous attendez pas à des crises de rire) et très original.

C'est d'ailleurs le trait principal du roman : l'originalité. Un personnage principal différent, une intrigue simple mais efficace. Rien de bien extraordinaire, mais avec l'écriture et les idées de King, on termine son livre avec un sentiment agréable, voir plus !



Quand Dieu était un lapin de Sarah Winman

Paru le 5 avril 2013
Chez Headline Publishing Group

381 pages

14. 99 euros

"Dans l'Essex en 1968, l'année où Paris est descendue dans la rue, où Martin Luther King a perdu la vie à cause d'un rêve et où Eleanor Maud Portman, surnommée Elly, est née. Ce livre raconte la vie de la jeune Elly avec ses parents, ses amis et son lapin baptisé Dieu. Une histoire de l'enfance, de l'excentricité, du pouvoir des liens familiaux, de l'amour..."



« Est-ce que je crois en un vieillard barbu dans les nuages, qui nous juge, nous autres mortels, suivent un code moral allant de un à dix ? Juste Ciel, non, ma douce Elly, je n'y crois pas ! Il y a bien longtemps que j'aurais été banni de cette vie avec mon histoire douteuse. Est-ce que je crois en un mystère ; en ce phénomène inexpliqué qu'est la vie même ? Ce grand tout qui illumine l'inconséquence de notre existence ; qui nous donne un objectif en même temps que l’humilité de nous épousseter avant de tout recommencer ? Ça, oui, j'y crois. C'est la source de l'art, de la beauté, de l'amour, et c'est ce qui profère à l’humanité la bonté ultime. Ça, pour moi, c'est Dieu. Ça, pour moi, c'est la vie. […] Je ne vois absolument aucune raison interdisant à un lapin d'être Dieu. » 

Juste après Blaze, n'importe quoi aurait pu me paraître mignon, rose... C'est ce que je redoutais, quelque chose d'enfantin, de limite stupide, et j'ai été surprise. Cette Winman a une écriture très fraîche, incroyablement agréable, que j'ai adoré. J'ai retrouvé le genre littéraire de Donna Tartt ; à savoir une biographie presque extérieure racontée à la première personne, ouverte d'esprit, jamais une longueur.

C'est peut-être l'un des meilleurs livres que j'ai lu cet été, et je pense le relire très vite tant j'ai aimé. Le personnage du frère d'Elly m'a notamment vraiment touché (ceux qui l'ont lu comprendront) et j'avais même l'espoir d'une "Sad End" parce que quand même, j'ai mes goûts particuliers. J'avais la hantise de tomber dans le cliché du "Tout finit bien, bisous baveux sur vos joues !".

Et l'auteur a su satisfaire ma demande en dosant toujours aussi bien le joyeux et les coups de pute de la vie. Le tout conté avec une jolie écriture, j'en redemande !

lundi 17 août 2015

Georgia est une chanson


Georgia de Julien Delmaire

Paru en Août 2013
Chez Grasset

17 euros

Georgia est une chanson.
Georgia est une jeune femme perdue.
Georgia est un roman d'amour : deux êtres à la dérive se rencontrent, se racontent, dans une parenthèse en clair-obscure, au cœur de la ville, ici et maintenant.
Venance écoute, Georgia parle, et de sa voix jaillissent des paysages. L'enfance résonne avec les derniers accords de Joy Division.


 « La vie de Georgia commence à peine, que déjà les heures épuisent le sablier. Le bluesman reprend son souffle. La chanson passe de bouche en bouche. L'amour, l'amour nous déchirera à nouveau. »

Drôle de façon dont j'en suis venue à lire Georgia, assise dans mon lit plein de sable de l'Océan, dans le camps CCAS d'Anglet il n'y a vraiment pas si longtemps que ça. Dans le cadre des rencontres culturelles organisées par les camps, l'auteur et slameur Julien Delmaire a été invité à une "conférence" de une heure et lorsque ce livre me tombe quasiment entre les mains, j'ai les yeux qui brillent de la perspective d'une nouvelle lecture totalement inconnue.

 Vous mentirez si vous me disiez que le résumé au dos ne donne pas envie. J'ai de suite eu envie de rentrer dans la vie de cette jeune femme, de cette chanson, de ce roman d'amour si poétique, et la découverte faite me donne envie de le lire et de le relire encore et encore. De la part d'un slameur, je m'attendais presque à un bouquin en vers avec des alexandrins et tout. Mais ce que m'a caché ce livre, ce sont des phrases magnifiques qui sonnent comme des chansons et vous trottent dans la tête pour des journées entières. Les longs passages où Georgia raconte, les autres, plus crus, où Venance tente de vivre un peu, voir un peu mieux. 

 L'atmosphère me rappelle les chansons de Fauve, Meurtres pour Rédemption de Giébel, aussi. Un truc tellement sombre que ça en donne le tournis. Mais en parallèle une sorte d'espoir qui ressort par piques de couleurs, des notes de musique qui pointent la surface de l'eau. C'est un énorme coup de cœur (Noémie, c'est ça que tu dois lire) et je n'ai qu'une seule chose à dire : lisez ça, c'est bien. (x

Kaïken (avoue ça fait peur, hein ?)


Kaïken de Jean-Christophe Grangé

554 pages

Paru le 26/02/2014
Chez Albin Michel


QUAND LE SOLEIL LEVANT DEVIENT 
UN SOLEIL NOIR,
QUAND LE PASSE DEVIENT AUSSI TRANCHANT
QU'UNE LAME NUE,
QUAND LE JAPON N'EST PLUS UN SOUVENIR
MAIS UN CAUCHEMAR,
ALORS, L'HEURE DU KAÏKEN A SONNE. 



 « D'abord, elle lui avait enseigné le langage des signes afin de pouvoir communiquer plus spontanément. Ensuite, elle lui avait expliqué que la vraie révolte n'est pas d'agir en fonction d'un adversaire mais de l'effacer purement et simplement. Agir comme s'il n'existait pas. Alors seulement on était libre. On pouvait identifier ses propres désirs. »

 Jean-Christophe Grangé, je l'ai découvert en lisant Les Rivières Pourpres. C'est le deuxième livre que je lis de lui, et je ne suis pas déçu, vraiment. Le premier était extraordinairement bien ficelé, frappé à souhait, et celui-ci et tout de même bien différent, avec une intrigue plus terre à terre, plus "probable" et une atmosphère génialissime. Si vous êtes comme moi et que le Japon vous connaissiez son drapeau, sa nourriture et sa surpopulation, vous allez entrer dans un pays plus ancien, plus profond et plus terrifiant.

 Je l'ai acheté alors que ce n'était pas mon intention. Je l'avais vu à la bibliothèque, la quatrième de couverture me tentait bien, et j'ai plongé. J'admire Grangé pour ses idées, et ici il n'a pas sali son nom. Bine que j'oserais dire que Kaïken ne surpasse pas Les Rivières Pourpres

 Le portrait de Passan m'a quand même un peu étonné. J'ai eu l'impression de passer à la limite de la caricature avec ce personnage, à moins que ce ne soit l'effet recherché par l'auteur. Il le fait passer pour un fou du Japon, avec sa femme qui n'en peut plus, et je n'ai pas été touché par ce flic. C'est le principal point négatif. Mais c’est tout de même un très très bon thriller, agréable à lire, très surprenant et je n'en demande pas plus. 

lundi 10 août 2015

Mauvaise étoile, la plus brillante du firmament.

Mauvaise étoile de R. J. Ellory

Ça fait une éternité que j'ai fini ce livre, pour diverses raisons mais dont la plus grosse excuse est bien évidemment LES VACANCES ! Aaah, enfin ! (Même si elles sont bientôt finies...) J'ai lu ce livre pendant le trajet maison --> Normandie*. Dans le train, pas trop de monde, juste la peur panique que mon violoncelle ne tombe mystérieusement de son rangement, jute au-dessus de ma tête. 

*J'ai fais durant l'été le festival Musique en Côte de Nacre, (ça --> http://www.musiquecotedenacre.com/) de la booombe atomique, surtout le huit mains pour un piano, et La Passion selon Saint Jean. Vous avez géré les amis !

R. J. Ellory

"Mauvaise étoiles"

Le Livre de Poche
2014
Moult pages


« Si l’amour est si merveilleux, pourquoi est-ce qu’il brise tant de cœurs ? »

« Mais vous pouvez avoir toutes les emmerdes du monde, ça signifie pas que vous devez passer tout votre temps à les ressasser. Les mauvais souvenirs ont de longues ombres ; si vous passez votre vie dedans, vous ne verrez jamais le soleil. »



R. J. Ellory, c'est l'auteur que ma cousine m'a obligé à découvrir en me menaçant d'un couteau dans le cou. Mais même sans ce mini zeste de forcing, je l'aurais fait quand même, bien entendu. Elle m'a donc prêté Mauvaise étoile (qu'il faut que je lui rende) et je lui en suis très reconnaissante. 

Mauvaise étoile, c'est l'histoire d'Elliott et Clarence (oui-oui, comme l'épée, tout-à-fait...) qui, leur mère assassinée des années auparavant, passent leur enfance dans des maisons de correction puis centres pénitenciers pour mineur. Elliott, le plus jeune, convaincu qu'il est né sous une mauvaise étoile et qu'il aura la poisse toute sa vie. Et sans doute le hasard veut-il lui donner raison car Earl Sheridan, meurtrier en route pour la potence les prend en otage et les entraîne dans une course poursuite sanglante dans l'Amérique.

Premier point à aborder : Elliott. Récit majoritairement de son point de vue, j'ai adoré ce personnage très humain et creusé par l'auteur. En fait je ne sais pas quoi dire sur ce livre tant je l'ai aimé, c'est très étrange. Véritable coup de cœur dont j'ai oublié la moitié de l'intrigue. TT

En tout cas je me souviens de quelque chose d'étrange mais vraiment intéressant ; à une grande partie des débuts de chapitres, lorsqu'un nouveau personnage entre en scène, l'auteur fait un rapide résumé de sa vie de manière très brutale mais subtile à la fois. Un personnage particulier, Bailey, m'avait frappé dès le départ et je ne me suis jamais dénouée du lien étrange qui peut enserrer un personnage et un lecteur. Sa mauvaise étoile lui confère peut-être un éclairage tout particulier qui nous fait aimer ses gestes et ses paroles. 

C'est un peu court, mais le livre remonte à pas mal de temps, donc on va faire un combo et le prochain post comportera plusieurs livres. Roooh ça va, c'est les vacances ! (x

dimanche 28 juin 2015

Le Petit Copain, ou Le Livre le Plus Frustrant De L'Univers de la main de Donna Tartt

Le Petit Copain de Donna Tartt
Mon cœur saigne absurdement et horriblement fort. Donna Tartt, j'ai fini tes trois livres. Ma vie s'écroule. J'aurais sûrement 23 (23 !!) ans quand tu sortiras ton prochain livre. Du coup, je me roule en boule sous mon lit jusqu'à 2024 c'est mort.

Ce livre... C'est de la main de Satan, y'a pas d'autres explications ! C'est malsain une... Une fin comme... [SPOILER]

Evitons les spoiler, j'aimerais qu'une quantité assez conséquente de personnes lisent ce bouquin.

 L'histoire ? C'est celle de la famille Cleve, déchirée par le meurtre du petit Robin, la jour de la fête des mères. Un crime non élucidé qui hantera tous les membres de la famille. Une dizaine d'années plus tard, Harriet, la petite dernière, bébé lorsque Robin meure, décide de retrouver l'assassin et de lui faire payer son crime. Aidée de son ami Hely, les deux enfants vont quitter leur univers de jeu pour se retrouver dans un monde beaucoup plus effrayant : le monde des adultes.

Ce qui est incroyable, c'est que l'enquête est presque superficielle. Par moment, c'était le zappage complet. Pourquoi je lis ça déjà ? 'Sais plus, tant pis. Et pourtant, impossible de le lâcher des yeux ! Une critique au dos du livre dit :

"Une fresque à la Faulkner. Chaleur et poussière, bruit et fureur, tout y est, dans les méandres d'une écriture presque hypnotique. Vaudeville, tragédie, thriller, Donna Tartt mêle tous les registres au fil d'un suspense qui va crescendo."

                                                                                         - André Clavel - L'express

Non mais sérieux. Je me suis pas ennuyée une seconde. Ces histoires de dealers, de serpents, de prêcheurs (ces fourbes), d'apnée toute la journée dans la piscine municipale... C'est riche, tellement riche que ça donne le tournis. De looongues descriptions comme je les adore, des images et des métaphores, des personnages profonds, détestables, des embrouillements incroyables entre le rêve et la réalité.

Tout est dit. Je ne vais pas m'attarder des plombes sur les qualités indéfinissables de ce livre, seulement pour faire remarquer à l'auteur que ce n'est pas très correct de faire souffrir ses personnages (et ses lecteurs, la fin m'a arraché un bout d'âme, sérieux) de la sorte. C'est pas cool.
Je vais plutôt vous parler d'un personnage coup de cœur durant cette lecture... (Roulements de tambour pour le personnage le moins susceptible de retenir mon affection...) Danny !

Danny Ratliff. Holala. Que je l'aime. Sans aucune raison, je le trouve tellement touchant ! (x Voilà une description qu'on peut trouver dans les premières (centaines de) pages.

"Ce n'était pas Catfish [lol] qui parlait, mais l'autre : un type sous-alimenté, les ongles rongés, l'air coriace. Il semblait à peine sortir de l'adolescence, ni très grand ni très propre, les pommettes saillantes et une chevelure tombante de hippie avec une raie au milieu, mais son allure débraillée, son détachement glacial évoquaient une star de rock : et il se tenait très droit, comme s'il avait été un personnage important, ce qu'il n'était pas, de toute évidence."

Description peu flatteuse. Mais je l'aime quand même.
Que dire d'autre ? Que j'essaie de trouver l'adresse de l'auteur pour me plaindre d'un certain nombre de chose ? Que c'est un livre à deux doigts du coup de cœur (désolé, mais cette fin...) ? Que : lisez ça, c'est bien ? Ca rend plus beau ? Plus grand et plus viril ? À vous de voir, moi j'dis ça, j'dis rien.
Non sérieux, désolé mais un dénouement comme ça c'est pas possible. Si elle me raconte pas toute la fin de l'histoire par mail je l'écris moi-même. Non mais.
J'ai bien peur qu'après ça les histoires de Dan Brown me semblent bien fades.

mercredi 10 juin 2015

GONE, Génial, Odieusement et Naturellement Effroyable, de Michael Grant

GONE.

Ceux qui ont déjà ouvert un livre de cette série savent pertinemment de quoi je parle. Je parle, bien sûr, d'une horreur sans égale, d'une oppression et d'une folie sans frontière. Bienvenue dans la Zone, et je vous préviens, vous n'en sortirez pas indemne.



 
Tout d'abord, petite présentation rapide. Perdido Beach, Californie. Une matinée comme les autres, si ce n'est qu'en l'espace d'un claquement de doigts, tous les êtres vivants de plus de 15 ans disparaissent mystérieusement. Pire encore, un dôme intouchable et incontournable qui agit comme une cloche de verre opaque tout autour de la ville. PIRE tout pire, les enfants qui restent développent des pouvoirs inquiétants. Tout cela est bien beau, ma chère Madame, me dirait-on, mais jusque là on ne retrouve que des éléments basiques de LJR (Livre de Jeunesse Réussi) ! Patience...
 
Petit top quatre des personnages que vous pouvez voir sur les deux premiers tomes de la série ci-dessus :
 
- Sam Temple (alias Sam du Bus) le brun du tome un. Le MENEUR par excellence, même si d'ordinaire c'était pas son trip. Personnage attachant, qui doit son surnom lors d'un voyage de classe en cinquième, où son conducteur avait eu une crise cardiaque et où il avait sauvé toutes les personnes présentes d'un plongeon du haut d'une falaise en poussant calmement le pauvre homme de son siège te garé OKLM le véhicule sur le côté. Mais à côté, c'est quelqu'un de discret qui fait tout pour ne pas attirer l'attention. Son pouvoir, c'est de pouvoir concocter des barbecues parties sans payer de barbecues. Il fait tout cramer avec ses mains.
 
- Astrid Petit Génie la blonde à côté de Sam. Elle, c'est plus de genre intello (boeurk pa bo mo) et surdouée qui épaule de chef et qui fait honneur de "Conseillère". Jolie et peut être confondue avec Hermione Sang de Bourbe en blond et sans baguette, ni pouvoir magique. Elle a par contre un truc très utile qui se trouve être son petit frère autiste (qu'elle paume dès les premiers chapitres et qu'elle met un temps fou à retrouver, sacrebleu) qui détient, lui par contre, qui ne peut pas s'en rendre compte, une belle tripotée de pouvoirs.
 
- Caine (alias Leader Sans Peur) le type qui ressemble à Rogue en plus jeune et plus beau sur les tome 2. Un autre Leader pur souche, mais un brin plus "méchant", voir sadique et cruel pour être plus agressive. Comme vous pouvez le voir sur son uniforme, (ou pas en fait on peut pas vraiment deviner) il vient du Pensionnat Coates (alias Repère des Méchants les Origines) où il a fait régner sa petite loi OKLM(bis) avec une ribambelle de Mutants Agressifs. Et son pouvoir, c'est Déménagements sans Frais. Non, sérieusement, il fait bouger les objets avec la force de sa volonté, plus communément appelé "Wingardium Leviosa", et je vais arrêter les sous-entendus PotterGeeks parce que ça va deux secondes.
 
- Sa pote Diana (alias rien du tout, mais je vais la surnommer Machiavella pour le fun et pour la ressemblance dans L'Alchimiste) que j'aime à la folie à sa gauche. Elle vient aussi du Pensionnat, du genre stoïque et froide (hihi j'adore) et avec un pouvoir plutôt cool : elle "note" le pouvoir des autres en leur serrant la main (seul signe de bienveillance (faux, en plus) que vous pourrez jamais recevoir d'elle) et les classe en cinq catégories : les sans pouvoirs, les un, deux, trois "barres", et les quatre barres, autrement dit les Mutants les plus puissants de la Zone. Vous pouvez sans difficulté deviner qui. Siii.
 
En bref, j'avais lu cette série il y a, quoi, deux ans ? Et très soudainement, alors que je lisais Donna Tartt, j'ai eu une folle envie de les relire, chose faite. ... Nan en vrai j'en suis qu'au troisième tome et je donnerais mon avis quand je l'aurais fini, là c'était juste un avant goût/présentation vraiment sympathique.
 
Je me replonge dans la Zone ! Ne m'en voulez pas si je deviens tarée, et si ce post est incompréhensible, c'est (pas) ma faute, je vous jure.

dimanche 3 mai 2015

Le problème des vide-greniers

Alors que je pensais tenir ma PAL à peu près en main... Voilà que ma mère me propose un grand vide-grenier. Mfhouffkljrwè, oké. Pourquoi pas ? Allez, faisons-nous plaisir ! Et puis au final...



BON je crois que je détiens un record personnel là. Tant pis hein, ça a pas coûté cher en plus ! (x Mais ça agrandit (pour ne pas dire que ça fait complètement éclater) ma PAL du coup. Mais voilà un aperçu de mes acquisitions :


 

Mooon Dieu ce poste est un vrai bordel. Comme ma
chambre d'ailleurs ! Il faut que je la range... /x
Si vous avez des avis, que vous ave lu ces livres ou
tout autre chose, n'hésitez pas à laisser un commentaire !
(;
 
 

vendredi 1 mai 2015

Le Maître des illusions de Donna Tartt

/!\ Coup de coeur /!\
 

<< Je suppose qu'à un moment de ma vie, j'aurais pu avoir bien d'autres histoires en réserve, mais maintenant il n'y en a plus qu'une.

C'est la seule histoire que je serai jamais capable de raconter. En décrochant une bourse à l'université de Hampden, dans le Vermont, Richard Papen ne laisse pas grand chose derrière lui : la Californie, qui lui déplaît ; son adolescence, faite de souvenirs incolores ; et ses parents, avec qui il ne s'entend pas.

Hampden est une porte de sortie inespérée, l'opportunité de vivre une nouvelle vie. Passées quelques semaines, il est bientôt attiré par un professeur atypique, Julian Morrow, esthète capricieux qui enseigne les lettres classiques à cinq étudiants apparemment très liés.

Contre l'avis de ses professeurs, il tente de s'introduire dans le groupe de ces jeunes gens marginaux sur qui courent les plus folles rumeurs. Et il est loin d'imaginer ce que lui coûtera sa curiosité. Le monde de Donna Tartt est pragmatique, froidement réel. >>


<< D'une plume précieuse et nette, chirurgicale, elle part à la recherche de notre part de perversité et creuse en profondeur.

L'écrivain américain livre dans ce premier roman une intrigue surprenante, aux rebondissements inattendus qui laisse entrevoir qu'elle a beaucoup de talent. Trop sûrement pour ceux qui ont le sommeil léger. - Hector Chavez >>


<< Les choses terribles et sanglantes sont parfois les plus belles. C’est une idée très grecque, et très profonde. La beauté c’est la terreur. Ce que nous appelons beau nous fait frémir. Et que pouvait-il y avoir de plus terrifiant et de plus beau, pour des âmes comme celles des Grecs ou les nôtres, que de perdre tout contrôle ? Rejeter un instant les chaînes de l’existence, briser l’accident de notre être mortel ? [...] Si nos âmes sont assez fortes, nous pouvons déchirer le voile et regarder en face cette beauté nue et terrible ; que Dieu nous consume, nous dévore, détache nos os de notre corps. Et nous recrache, nés à nouveau. >>

J'ai lu il y a quelques temps Le Chardonneret de Donna Tartt. C'a été une véritable révélation. Cette auteur est un spécimen hors normes. Dès les premières pages, j'ai été subjuguée par sa plume très précise, cinématographique et poétique (par moments, hein).
 
Le Maître des illusions est le premier roman qu'elle a écrit. J'avais attendu une petite baisse de niveau (quand même, écrit en 1994 il me semble) mais aucunement. J'ai retrouvé les même expressions, la même écriture qui m'avait conquise, les mêmes personnages attendrissants, attachants, auxquels on s'associe avec une facilité déconcertante.
 
Ce roman, c'est l'histoire banale de Richard, Californien d'une vingtaine d'années qui s'inscrit à une université dans le Vermont. Là-bas, il demande à étudier le grec, comme il le faisait depuis deux ans, mais on lui annonce que le professeur qui l'enseigne, Julian, a des attentes particulières de ses élèves et par conséquent n'a que cinq élèves dans sa classe.
 
Parmi ces cinq, que Richard observa pendant des semaines à la dérobée, les enviant inconsciemment, Henry, jeune homme inébranlable, cultivé et intelligent, Francis, hypocondriaque et un peu nerveux, les jumeaux Camilla et Charles, orphelins et très proches, et Edmund, dit Bunny, sans gène et sympathique. Tous cinq sont à part des autres étudiants, en petite comité intime et fascinante.
 
J'ai dévoré les 700 pages à toute vitesse, fascinée par l'horreur dissimulée sous les sages apparences. En vérité, je n'ai pas réussi à lâcher ce livre des yeux pendant les trois jours qu'il m'a fallu pour me lire. J'étais totalement sous le charme de ces six étudiants (aaah, j'ai du mal à ne pas révéler l'histoire en écrivant ça...) et je le suis d'ailleurs encore, horrifiée par la fin chaotique et terrifiante.
 
Ca a vraiment été un énorme coup de cœur, pour le livre autant que pour l'auteur. Sa plume est extraordinaire, descriptive à souhait, et la narration à la première personne nous emprunt totalement des pensées et de la personnalité de Richard. Les personnages sont très recherchés, ont une profondeur très agréable et trop rare à mon goût, et on s'attache à tous les personnages, sans distinction.
 
J'ai vraiment adoré, plus que les autres, Richard, bien entendu, parce que c'est le corps que nous habitons tout au long de la lecture, et parce que sa réflexion et ses actes me fascinaient. J'ai aussi admiré Henry pour son sang-froid à toute épreuve, ainsi que la douleur déguisée en fausse joie enfantine de Camilla.
 
J'ai du mal à passer à un autre livre. Très franchement, j'ai une envie dérangeante de le relire encore et encore, et ce que j'ai lu de suite après m'a paru plutôt fade et triste... ^^ Mais haut les cœurs, et plongeons-nous dans Le premier jour de Marc Levy pour changer d'air !


 

samedi 25 avril 2015

Insomnie de Stephen King


Petite critique littéraire


Aujourd'hui : Insomnie de Stephen King

"A cause de ÇA,
vous aviez passé de longues nuits blanches.
Après Insomnie,
Vous ne dormirez jamais plus comme avant.
 
Nuits blanches ? Non. Depuis qu'il souffre d'insomnies, Ralph en voit de toutes les couleurs. Rosaces rouge sang, arabesques et traînées brillantes. Les gens ne sont plus qu'auras lumineuses. Hyperréalité, hallucinations, paranoïa ? Ralph est proche de la folie.
Et que dire de ces petits docteurs chauves qui le poursuivent sans relâche ? Rêve ou cauchemar ? Qui sont c'est hommes en blanc, armés de ciseaux ? Médecins de l'espace ou émissaires du diable ? Ont-ils partie liée avec ceux qui tuent des fœtus à WomanCare, le centre de planning familial ?
Derry, ville maudite, tourne à nouveau comme une machine dangereuse. Des forces étranges y sont à l’œuvre. Ça serait-il revenu ? Endossant à nouveau ses masques et ses colifichets. Artisan d'une nouvelle terreur...
"

Mon premier Stephen King ! Bon, il est vrai que j'ai eu entamé Simetière et Carrie, mais je ne les ai jamais terminé. Pourtant, ils étaient bien moins épais que celui-ci, et c'est pourtant les 700 pages qui m'ont agréablement captivé. C'est donc l'histoire du vieux Ralph, veuf depuis peu, qui se découvre des insomnies sous forme de réveils prématurés et se met à avoir des hallucinations.

L'histoire a beau paraitre (et être) plate, affreusement lente et molle, l'écriture est assez intéressante pour m'avoir donné le courage d'en venir à bout. King a l'art de monter des récits étranges et surprenants, complètement barré j'irais même jusqu'à dire ! Malgré quelques longueurs par moments qui ont fait que j'ai mis presque un mois en tout à le lire en entier, c'est resté dans l'ensemble vraiment agréable.

J'ai adoré les moments où j'ai relue plusieurs fois la même phrase en tentant d'imaginer ce qui avait bien pu passer par la tête de l'auteur quand il était devant son clavier, sûrement en tenant une tasse de café noire fumante entre les mains et luttant pour rester éveillé, étant resté toute la nuit à imaginer divers stratagèmes pour parvenir à ses fins. Et j'ai ri, toute seule, comme une conne. Ne me jugez pas svp thanks.

J'ai franchement adoooré l'esprit joyeux et léger qui règne entre les "Vieux Croulants de Derry", la bande de vieilles personnes qui passent leur temps à organiser des tournois de jeux de société dans le parc de la ville. En deuxième lieu, j'ai (ceux qui ont lu ce livre me cracheront dessus) vraiment apprécié Ed Deepneau. J'ai trouvé le personnage vraiment bien façonné, très creusé et réfléchi, presque (presque !) touchant. Gros coup de cœur pour ce jfksahlkbh d'Ed.

Ensuite, une phrase (que je serais incapable de vous ressortir mot pour mot) m'a fait frissonner. Connaissez-vous ÇA du même auteur ? Eh bien pour ma part seulement de nom, même si une amie va me les prêter. Au beau milieu d'Insomnie, à ma plus grande terreur, je me rends compte que Derry est aussi la ville de ÇA. MON DIEU ! Une allusion au fait que les choses tombant dans les égouts de Derry ont tendance à remonter à la surface. Un coup de maître de la part de King.

Au final, j'ai vraiment aimé Insomnie, même s'il ne fait pas partie de mes coups de cœur. Une écriture agréable, un scénario improbable (et on aime ça !), bref la recette typique de Stephen King, et j'en redemande !

Je lui mets... Un truc entre trois et quatre sur cinq.

Bon, je vous laisse moi, je vais me replonger dans Le Maître des illusions de Donna Tartt. Cet auteur a une écriture magnifique ! ** J'ai déjà eu un immeeense coup de cœur sur son dernier roman (Le Chardonneret) et je le conseille vivement à toute créature doté de la capacité de lire, ou même de se faire lire.