Farfouillage...

lundi 31 août 2015

Blaze / Quand Dieu était un lapin

Oui, je fais deux livres dans un seul poste parce que j'en ai *compte* SEPT à faire en retard, donc excusez-moi. Je les aient regroupés parce que je les aient lus dans la foulée et que je les ai aimer au même niveau, ce drôle de lapin peut-être plus que l'autre.

Blaze de Stephen King

Paru en 2007
Chez Albin Michel

346 pages

7. 10 euros en Poche

"Colosse au cerveau ramolli par les raclées paternelles, Clay Blaisdell, dit Blaze, enchaîne les casses miteux. Son meilleur pote, George, lui, est un vrai pro, avec un plan d’enfer pour gagner des millions de dollars : kidnapper le dernier-né des Gerard, riches à crever. Le seul problème, c’est qu’avant de commettre le « crime du siècle », George s’est fait descendre. Mort. Enfin, peut-être… Ce suspense mené en quatrième vitesse, vrai roman noir, rappelle le meilleur de Jim Thompson ou de James Cain. Un inédit de King / Bachman miraculeusement retrouvé."

Le monde était rempli de fous qui ne cessaient de faire des conneries pour vous montrer combien ils étaient intelligents.

Un nouveau Stephen King, il faut avouer que l'idée ne me déplaisait guère. Je n'avais jamais entendu parler de celui-ci et je n'allais pas m'arrêter pour si peu ; je l'ai donc commencé dans l'espoir de redécouvrir l'auteur de ça sous un autre angle, qui promettait d'être moins horrible.

Très précisément sept pages plus tard, j'ai su que ce livre était bon. Je n'avais lu que la préface, l'aveu aux lecteurs, et j'étais comblée. J'aurais presque pu m'arrêter là. La fraîcheur de l'écriture de King quand il ne contait pas d’événements flippants était délicieuse. Je crois que ces sept premières pages ont été mes préférées de tout le livre.

C'était un bien bonne histoire, bien qu'il n'y ai pas foule d'action, mais avec un beau personnage principal, Blaze, qui, et ce changement fait du bien, est stupide comme ses pieds à-cause des coups qu'il a ramassé de son père. On alterne avec le présent et son enfance, on jongle entre son imagination, les apparitions de son ami Georges et la réalité. J'ai trouvé le tout très bien dosé, assez drôle (ça reste un roman noir quand même, hein, ne vous attendez pas à des crises de rire) et très original.

C'est d'ailleurs le trait principal du roman : l'originalité. Un personnage principal différent, une intrigue simple mais efficace. Rien de bien extraordinaire, mais avec l'écriture et les idées de King, on termine son livre avec un sentiment agréable, voir plus !



Quand Dieu était un lapin de Sarah Winman

Paru le 5 avril 2013
Chez Headline Publishing Group

381 pages

14. 99 euros

"Dans l'Essex en 1968, l'année où Paris est descendue dans la rue, où Martin Luther King a perdu la vie à cause d'un rêve et où Eleanor Maud Portman, surnommée Elly, est née. Ce livre raconte la vie de la jeune Elly avec ses parents, ses amis et son lapin baptisé Dieu. Une histoire de l'enfance, de l'excentricité, du pouvoir des liens familiaux, de l'amour..."



« Est-ce que je crois en un vieillard barbu dans les nuages, qui nous juge, nous autres mortels, suivent un code moral allant de un à dix ? Juste Ciel, non, ma douce Elly, je n'y crois pas ! Il y a bien longtemps que j'aurais été banni de cette vie avec mon histoire douteuse. Est-ce que je crois en un mystère ; en ce phénomène inexpliqué qu'est la vie même ? Ce grand tout qui illumine l'inconséquence de notre existence ; qui nous donne un objectif en même temps que l’humilité de nous épousseter avant de tout recommencer ? Ça, oui, j'y crois. C'est la source de l'art, de la beauté, de l'amour, et c'est ce qui profère à l’humanité la bonté ultime. Ça, pour moi, c'est Dieu. Ça, pour moi, c'est la vie. […] Je ne vois absolument aucune raison interdisant à un lapin d'être Dieu. » 

Juste après Blaze, n'importe quoi aurait pu me paraître mignon, rose... C'est ce que je redoutais, quelque chose d'enfantin, de limite stupide, et j'ai été surprise. Cette Winman a une écriture très fraîche, incroyablement agréable, que j'ai adoré. J'ai retrouvé le genre littéraire de Donna Tartt ; à savoir une biographie presque extérieure racontée à la première personne, ouverte d'esprit, jamais une longueur.

C'est peut-être l'un des meilleurs livres que j'ai lu cet été, et je pense le relire très vite tant j'ai aimé. Le personnage du frère d'Elly m'a notamment vraiment touché (ceux qui l'ont lu comprendront) et j'avais même l'espoir d'une "Sad End" parce que quand même, j'ai mes goûts particuliers. J'avais la hantise de tomber dans le cliché du "Tout finit bien, bisous baveux sur vos joues !".

Et l'auteur a su satisfaire ma demande en dosant toujours aussi bien le joyeux et les coups de pute de la vie. Le tout conté avec une jolie écriture, j'en redemande !

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